Ecriture limpide, dépouillée, envoûtante

Ecriture limpide, dépouillée, envoûtante

Quand Samy le Bossu monte aux rideaux, Paris tremble de Barbès à Pigalle. D’autant qu’il a quelques raisons de piquer une grosse colère, ce mafieux rangé des voitures qui a gardé de solides soutiens dans les bas-fonds : un chien trimbale dans sa gueule le crâne de sa fille morte plusieurs années auparavant et enterrée au cimetière de Montmartre. Une véritable déclaration de guerre du Vieux, alias Luang Tau, son ancien associé chinois, qui désire reprendre à son compte le commerce de la came du côté de la station de métro Château-Rouge. Mais, quand le Bossu perd son calme, c’est que l’horizon est en train de se plomber. Cette guerre des gangs n’a vraiment pas l’heur de plaire au très blasé commissaire Boris Samarcande, rapidement conquis par la belle Lô, ballerine de formation et pute de profession. Une plongée en apnée dans le monde interlope des «cousins» (indics), des bars glauques, des lieux sordides et des plus bas instincts. L’écriture est limpide, dépouillée, envoûtante pour décrire le terrible quotidien d’une faune cosmopolite, métissée et violente. 

Gérard Thomas (Libération)

Patrice Montagu-Williams
5
2019-02-07T15:14:55+01:00

Gérard Thomas (Libération)

Quand Samy le Bossu monte aux rideaux, Paris tremble de Barbès à Pigalle. D’autant qu’il a quelques raisons de piquer une grosse colère, ce mafieux rangé des voitures qui a gardé de solides soutiens dans les bas-fonds : un chien trimbale dans sa gueule le crâne de sa fille morte plusieurs années auparavant et enterrée au cimetière de Montmartre. Une véritable déclaration de guerre du Vieux, alias Luang Tau, son ancien associé chinois, qui désire reprendre à son compte le commerce de la came du côté de la station de métro Château-Rouge. Mais, quand le Bossu perd son calme, c’est que l’horizon est en train de se plomber. Cette guerre des gangs n’a vraiment pas l’heur de plaire au très blasé commissaire Boris Samarcande, rapidement conquis par la belle Lô, ballerine de formation et pute de profession. Une plongée en apnée dans le monde interlope des «cousins» (indics), des bars glauques, des lieux sordides et des plus bas instincts. L’écriture est limpide, dépouillée, envoûtante pour décrire le terrible quotidien d’une faune cosmopolite, métissée et violente.