African Queens

Synopsis

Promise par son père à un mariage dont elle ne veut pas, Ayaan et sa petite soeur Zohra décident de fuir la Somalie pour l’Europe. Leur bateau fait naufrage au large de la Sicile. Zohra n’est pas parmi les survivants.


On se retrouve dans le XVIIIe à Paris. Ayaan arrivera-t-elle à se libérer des griffes de La Hyène, une Africaine qui met des filles sur le trottoir de Barbès pour le compte de Papa Mungu (le Cheikh), un trafiquant d’êtres humains originaire de Tanzanie ? Retrouvera-t-elle sa sœur, Zohra, disparue dans le naufrage ? Qui est vraiment Manuela, la somptueuse Colombienne au lourd passé avec laquelle le commissaire Boris Samarcande vit une fiévreuse histoire d’amour ?

African Queen, le nouveau livre de Patrice Montagu-Williams

Le commissaire Boris Samarcande parviendra-t-il à faire tomber le Cheikh et son équipe : La Hyène, qui cherche à blanchir sa peau au péril de sa vie, Le Scorpion, un nain venimeux et cruel, et Mchawi, le sorcier qui vit dans une cave ?

Au travers d’une intrigue qui pose le problème, brûlant d’actualité, des réfugiés, on retrouvera quelques-uns des principaux personnages de la série…

Patrice Montagu-Williams
Photo by Grillot edouard

Reviews

Patrice Montagu-Williams est-il le nouvel Eugène Sue du XXIe siècle ?

Les Mystères de Paris, ce formidable feuilleton, publié de 1842 à 1843 dans le Journal des Débats, avait violemment secoué l’opinion française. Premier best-seller, il remporta un succès considérable en plongeant son inspiration dans les classes sociales les plus misérables de la capitale, ce prolétariat que l’on ne voulait pas voir où se multipliaient les injustices, les violences, les affaires crapuleuses. Au centre, un personnage énigmatique, Rodolphe, à la fois observateur et redresseur de torts, s’efforce de corriger une société sans foi ni loi, et veut rétablir un peu de morale dans un monde avide et cruel .

Patrice Montagu-Williams s’est-il inspiré de ce vieux roman social, foisonnant de personnages et d’histoires déchirantes. ?

-Sans doute, répond-il, le feuilleton, tellement à la mode aujourd’hui, à la télévision, me passionne.

Un feuilleton contemporain, où Montagu se nourrit des drames d’aujourd’hui, des horreurs qu’entraine l’arrivée de populations hagardes, torturées, exploitées, réduites en esclavage, contraintes à la prostitution. Il a choisi, lui aussi, Paris, ou plutôt un quartier de Paris abandonné à des tribus de gangsters bariolés, qui remettent au gout du jour les coutumes les plus barbares,

Plus cynique que Rodolphe, blasé mais généreux, le commissaire Boris Samarcande, héros fétiche de Montagu, apporte une sagesse insolite à cette Cour des Miracles où s’affrontent les masques grimaçants de tous nos problèmes contemporains.

Le prolétariat du XIXe siècle est remplacé par les hordes souffrantes des sans-papiers et des exilés, l’intrigue entraine sans pitié les lecteurs dans le monde de la prostitution et de la drogue, organisé par les nouveaux parrains venus des fins fonds de l’Afrique.

Un monde englué dans le fantastique et les mystères s’agite dans une atmosphère sournoise de magie, avec une multiplicité de personnages sinistres ou menaçants. Tout à coup surgit une beauté insolite qui traverse l’intrigue et apporte un furtif rayon de lumière une African Queen. Les « Mystères de Paris » à l’époque de la mondialisation, de la violence sans limites, de l’esclavage. Un roman-feuilleton où un burlesque assassin et sans pitié se heurte à une réalité inimaginable il y a encore quelques années.

Jacqueline Dana

Patrice Montagu-Williams
5
2019-02-07T14:54:00+01:00

Jacqueline Dana

Les Mystères de Paris, ce formidable feuilleton, publié de 1842 à 1843 dans le Journal des Débats, avait violemment secoué l’opinion française. Premier best-seller, il remporta un succès considérable en plongeant son inspiration dans les classes sociales les plus misérables de la capitale, ce prolétariat que l’on ne voulait pas voir où se multipliaient les injustices, les violences, les affaires crapuleuses. Au centre, un personnage énigmatique, Rodolphe, à la fois observateur et redresseur de torts, s’efforce de corriger une société sans foi ni loi, et veut rétablir un peu de morale dans un monde avide et cruel . Patrice Montagu-Williams s’est-il inspiré de ce vieux roman social, foisonnant de personnages et d’histoires déchirantes. ? -Sans doute, répond-il, le feuilleton, tellement à la mode aujourd’hui, à la télévision, me passionne. Un feuilleton contemporain, où Montagu se nourrit des drames d’aujourd’hui, des horreurs qu’entraine l’arrivée de populations hagardes, torturées, exploitées, réduites en esclavage, contraintes à la prostitution. Il a choisi, lui aussi, Paris, ou plutôt un quartier de Paris abandonné à des tribus de gangsters bariolés, qui remettent au gout du jour les coutumes les plus barbares, Plus cynique que Rodolphe, blasé mais généreux, le commissaire Boris Samarcande, héros fétiche de Montagu, apporte une sagesse insolite à cette Cour des Miracles où s’affrontent les masques grimaçants de tous nos problèmes contemporains. Le prolétariat du XIXe siècle est remplacé par les hordes souffrantes des sans-papiers et des exilés, l’intrigue entraine sans pitié les lecteurs dans le monde de la prostitution et de la drogue, organisé par les nouveaux parrains venus des fins fonds de l’Afrique. Un monde englué dans le fantastique et les mystères s’agite dans une atmosphère sournoise de magie, avec une multiplicité de personnages sinistres ou menaçants. Tout à coup surgit une beauté insolite qui traverse l’intrigue et apporte un furtif rayon de...

Un exotisme qui nous transporte comme dans un pays lointain

J'ai lu votre African Queens et je suis restée bouche-bée devant ce monde interlope du 18ème que vous décrivez avec brio. J'habite dans le 18è, figurez-vous, et je vois bien dans les rues vers Barbès, goutte d'or, des personnes qui sont des personnages à eux seuls mais franchement, je ne soupçonnais pas à quel point il pouvait se cacher une autre facette (mais je sais que c'est romanesque. N'empêche on s'y croit : ça, très réussi). Personnellement, pour moi, ce n'est pas vraiment un polar mais un roman d'aventures. Il y a un exotisme qui nous transporte comme dans un pays lointain alors qu'on est en plein Paris. L'utilisation de mots, de péripéties sortant de l'ordinaire, de pittoresque mêlés à une impression de réel est saisissant.

Sylvie Cohen

Patrice Montagu-Williams
5
2019-02-07T14:56:08+01:00

Sylvie Cohen

J'ai lu votre African Queens et je suis restée bouche-bée devant ce monde interlope du 18ème que vous décrivez avec brio. J'habite dans le 18è, figurez-vous, et je vois bien dans les rues vers Barbès, goutte d'or, des personnes qui sont des personnages à eux seuls mais franchement, je ne soupçonnais pas à quel point il pouvait se cacher une autre facette (mais je sais que c'est romanesque. N'empêche on s'y croit : ça, très réussi). Personnellement, pour moi, ce n'est pas vraiment un polar mais un roman d'aventures. Il y a un exotisme qui nous transporte comme dans un pays lointain alors qu'on est en plein Paris. L'utilisation de mots, de péripéties sortant de l'ordinaire, de pittoresque mêlés à une impression de réel est saisissant.

Roman policier extrêmement contemporain

African Queens, une histoire en référence au film de John Huston tiré d’un roman de C.S. Forester mais qui se passe de nos jours et dans notre capitale. Débité en chapitres courts et haut en couleur, ce roman policier extrêmement contemporain vous initiera au vocabulaire de la faune exotique qui peuple les bas-fonds pittoresques de Barbès tout en vous faisant connaître les personnages sûrs d’eux-mêmes qui nidifient, établissant sans vergogne leur communauté et leurs mœurs d’ailleurs en plein Paris.
Patrice Montagu-Williams
5
2019-02-07T13:25:26+01:00
African Queens, une histoire en référence au film de John Huston tiré d’un roman de C.S. Forester mais qui se passe de nos jours et dans notre capitale. Débité en chapitres courts et haut en couleur, ce roman policier extrêmement contemporain vous initiera au vocabulaire de la faune exotique qui peuple les bas-fonds pittoresques de Barbès tout en vous faisant connaître les personnages sûrs d’eux-mêmes qui nidifient, établissant sans vergogne leur communauté et leurs mœurs d’ailleurs en plein Paris.

« Bienvenue dans l’enfer de Barbès »

African Queens est plus proche d’un reportage réalité, qui aurait pour titre « Bienvenue dans l’enfer de Barbès ».  Annoncé comme le premier roman d’une série de quatre, African Queens mérite amplement le détour, pour peu que vous ne soyez pas trop sensibles. Et je vais vous expliquer mon ressenti. Tout d’abord, les chapitres sont très courts et les dialogues réduits au strict minimum. Cela donne une impression d’urgence et permet d’avoir beaucoup de scènes.

Ce roman est donc à réserver à ceux qui aiment ce style « coup de poing », dont je fais partie. 
Patrice Montagu-Williams
5
2019-02-07T13:24:30+01:00
African Queens est plus proche d’un reportage réalité, qui aurait pour titre « Bienvenue dans l’enfer de Barbès ».  Annoncé comme le premier roman d’une série de quatre, African Queens mérite amplement le détour, pour peu que vous ne soyez pas trop sensibles. Et je vais vous expliquer mon ressenti. Tout d’abord, les chapitres sont très courts et les dialogues réduits au strict minimum. Cela donne une impression d’urgence et permet d’avoir beaucoup de scènes. Ce roman est donc à réserver à ceux qui aiment ce style « coup de poing », dont je fais partie. 

Un roman brûlant d’actualité

Plus qu'un roman, noir, African Queens est un docu-fiction terrible sur la vie des réfugiés, Somaliens ou autres, car ils sont tous logés à la même enseigne, qu'ils soient originaires de la Corne de l'Afrique ou des autres pays guettés par la famine, meurtris par les guerres et les corruptions.
Un roman brûlant d'actualité sur les conditions de départ de leur pays de migrants obligés de s'expatrier, d'échapper aux naufrages, des passeurs malhonnêtes, des trafiquants et marchands de viande fraîche, que les corps soient entiers ou découpés, à chaque individu sa destination précise, du travail difficile des bénévoles d'associations humanitaires, de tous ceux qui refusent l'arrivée de ces migrants pour des raisons idéologiques nauséeuses, d'hommes politiques qui trouvent toujours de bonnes mauvaises raisons pour refouler hors des frontières une population qui ne demande rien ou presque, juste un peu d'humanisme.
Patrice Montagu-Williams
4
2019-02-07T13:19:03+01:00
Plus qu'un roman, noir, African Queens est un docu-fiction terrible sur la vie des réfugiés, Somaliens ou autres, car ils sont tous logés à la même enseigne, qu'ils soient originaires de la Corne de l'Afrique ou des autres pays guettés par la famine, meurtris par les guerres et les corruptions. Un roman brûlant d'actualité sur les conditions de départ de leur pays de migrants obligés de s'expatrier, d'échapper aux naufrages, des passeurs malhonnêtes, des trafiquants et marchands de viande fraîche, que les corps soient entiers ou découpés, à chaque individu sa destination précise, du travail difficile des bénévoles d'associations humanitaires, de tous ceux qui refusent l'arrivée de ces migrants pour des raisons idéologiques nauséeuses, d'hommes politiques qui trouvent toujours de bonnes mauvaises raisons pour refouler hors des frontières une population qui ne demande rien ou presque, juste un peu d'humanisme.

Certains se diraient que l’auteur pousse un peu loin le bouchon : ils se trompent !

Avec Patrice Montagu-Williams, le lecteur est immergé dans le monde de la prostitution, de la drogue, des nouveaux parrains venus d’Afrique. Nous plongeons dans la violence pure, sans garde-fou. Seuls ceux qui ont vraiment eu faim savent concevoir ce genre de combine. Pourvu qu’ils aient du charisme et une autorité naturelle, ces chefs de guerre urbains savent construire et gérer des réseaux parallèles abominables, difficiles à dénouer car protégés de l’intérieur. Les sans-papiers sont un vivier considérable pour alimenter ces trafics. En effet, payer sa dette afin de venir en Europe coûte une somme si considérable que jamais totalement réglée, la peur de l’expulsion faisant le reste. Ainsi troupeau reste docile et corvéable à souhait.
Patrice Montagu-Williams
5
2019-02-07T13:22:39+01:00
Avec Patrice Montagu-Williams, le lecteur est immergé dans le monde de la prostitution, de la drogue, des nouveaux parrains venus d’Afrique. Nous plongeons dans la violence pure, sans garde-fou. Seuls ceux qui ont vraiment eu faim savent concevoir ce genre de combine. Pourvu qu’ils aient du charisme et une autorité naturelle, ces chefs de guerre urbains savent construire et gérer des réseaux parallèles abominables, difficiles à dénouer car protégés de l’intérieur. Les sans-papiers sont un vivier considérable pour alimenter ces trafics. En effet, payer sa dette afin de venir en Europe coûte une somme si considérable que jamais totalement réglée, la peur de l’expulsion faisant le reste. Ainsi troupeau reste docile et corvéable à souhait.

Un roman bien ancré dans la réalité actuelle

African Queens décrit la traque de ces prédateurs dans une enquête à l'ancienne (travail de terrain et surtout recours aux indics) autour des formes de criminalité que l'on peut rencontrer du côté de Barbès et de Château-Rouge. On pense à Achille F. Ngoye (Sorcellerie à bout portant, Ballet noir à Château-rouge) même si la dimension politique y est moins présente. Mais c'est un roman bien ancré dans la réalité actuelle, alerte et rythmé, qui n'élude pas les questions liées aux vagues d'immigration que connait l'Europe ni les violences qu'elles entraînent. Cela sans tomber dans la complaisance souvent de mise aujourd'hui dans la description de scènes où la violence le dispute au sadisme. Ne nous y trompons pas, African queens et un roman violent puisqu'il parle d'un monde, le nôtre, qui est violent. Mais il comporte aussi sa part d'humanité, ce qui le rend agréable à lire, même si l'on peut trouver que l'ambiance et l'étude des personnages l'emportent sur l'intrigue, finalement un peu mince et un peu trop rapidement réglée à la fin du livre. Mais c'est un bon départ que viendront on l'espère confirmer les autres épisodes annoncés mettant en scène le commissaire Samarcande.
Patrice Montagu-Williams
3
2019-02-07T13:20:25+01:00
African Queens décrit la traque de ces prédateurs dans une enquête à l'ancienne (travail de terrain et surtout recours aux indics) autour des formes de criminalité que l'on peut rencontrer du côté de Barbès et de Château-Rouge. On pense à Achille F. Ngoye (Sorcellerie à bout portant, Ballet noir à Château-rouge) même si la dimension politique y est moins présente. Mais c'est un roman bien ancré dans la réalité actuelle, alerte et rythmé, qui n'élude pas les questions liées aux vagues d'immigration que connait l'Europe ni les violences qu'elles entraînent. Cela sans tomber dans la complaisance souvent de mise aujourd'hui dans la description de scènes où la violence le dispute au sadisme. Ne nous y trompons pas, African queens et un roman violent puisqu'il parle d'un monde, le nôtre, qui est violent. Mais il comporte aussi sa part d'humanité, ce qui le rend agréable à lire, même si l'on peut trouver que l'ambiance et l'étude des personnages l'emportent sur l'intrigue, finalement un peu mince et un peu trop rapidement réglée à la fin du livre. Mais c'est un bon départ que viendront on l'espère confirmer les autres épisodes annoncés mettant en scène le commissaire Samarcande.
4.6
7
Patrice Montagu-Williams

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  • Poche: 157 pages
  • Parution: 15 mars 2018
  • Editeur :  Les chemins du hasard
  • Collection : POLAR